« La Nage en Eau Vive »
de Claude Puch

Ulisse Editions, 1997. 80 p.

La nage en eau vive ou planche d'eau vive (1) est une activité sportive de glisse et de pleine nature se pratiquant en rivières. Elle est couramment appelée Hydrospeed à tort, car ce nom identifie en fait le nom de l'un des tout premiers flotteurs, ou planche d'eau vive, produit en série et utilisé pour cette discipline.

L'initiation

Le Matériel :
Pour pratiquer cette discipline, il faut être équipé d'une combinaison néoprène intégrale munie de protections contre les chocs au niveau des jambes, d'un casque, d'un gilet, de palmes et d'une planche d'eau vive (ou flotteur en mousse (l'Hydro !).

La luge en mousse permet de glisser sur l'eau et donc de naviguer, contrairement à une chambre à air qui ne servait qu'à flotter. Cette luge en mousse a remplacé le flotteur en plastique, beaucoup plus lourd et plus dangeureux en cas de choc.

Les rivières à débit naturel sont idéales pour pratiquer la nage en eau vive, elles ne sont pas tributaires des lâchés de barrage et leurs configurations (les rapides) changent suivant les crues et les saisons. Il faut néanmoins faire preuve de prudence, reconnaître les parcours, regarder la topographie, prendre connaissance de la météo et des risques auprès de personnes ayant la connaissance du terrain.

La Sécurité :
Comme toute activité en pleine nature, le nageur en eau vive s'expose à un certain nombre de risques induits par la rivière, même en ayant une parfaite connaissance du milieu. Il est primordial de prendre certaines précautions, pratiquer en groupe et être prêt à intervenir à tout moment.

Tourisme :
La nage en eau vive est une discipline très touristique car elle peut se pratiquer sans aucune expérience. Comme pour le canoë kayak, les sensations sont intenses, en revanche l'apprentissage est rapide et l'équilibre sur l'eau s'acquiert très rapidemment.

Compétition :
La compétition en nage en eau vive date de 1979 avec la descente du Fier, près d'Annecy. Une quinzaine de nageurs y participent. En 1986, avec le premier « Critérium du Drac », près de Gap, on peut vraiment parler de compétition car l'organisation est au rendez-vous. Le matériel devient performant, et la FFNEV regroupe la majorité des passionnés, ce qui favorise l'organisation des événements. Les compétitions se diversifient et on voit apparaître, comme dans le canoë-kayak, la descente, le slalom, le « free-style » et le marathon. Les premiers Championnats de France voient leur apparition sous l'égide de la FFESSM en 1987 sur le Fier en Descente, puis sur Vichy pour le Slalom. Hervé MOLINERO du Club des Requins Bleus de Bourg-Saint-Maurice, fut le premier Champion de France de ce sport dans ces deux disciplines et ce durant les 3 premières années.

La descente
La descente est la pratique la plus simple, dans laquelle la vitesse prédomine. L'épreuve consiste à descendre 7 à 12 km d'une rivière de classe II à IV. Les départs se font à intervalles réguliers et le classement se fait au temps. Les rivières régulièrement utilisées sont le Fier, l'Isère, la Vézère, la Cure, etc. Comme dans le canoë-kayak, le matériel s'est adapté pour cette activité, les palmes sont plus longues et les flotteurs plus effilés.

Le Slalom
Le slalom est une succession de 18 à 30 portes qu'il faut franchir selon la couleur de porte dans le sens de la rivière (porte verte) ou à contre-courant (porte rouge). Le classement se fait en fonction du temps réalisé, complété par les pénalités de parcours pour les portes touchées ou manquées, les deux descentes additionnées donnent ensuite le classement général.
Cette activité met en avant la technique et le potentiel d'analyse de la rivière et des mouvements de l'eau.

Le « Free-style »
Le « free-style » consiste à réaliser en surf des figures, imposées ou libres, dans un espace très restreint. La « Fun-cup », organisée en 1990 près d'Embrun (Hautes-Alpes), a inauguré ce type de compétition spectacle. Ce domaine est très peu développé.

Le Marathon
C'est une épreuve sur une grande distance (40 km), en groupe ou en individuel, à réaliser en un minimum de temps.

Sources

  • La nage en eau-vive, Christian Philippe-Janon, édition Gardet, 1987
  • Nage en eau vive, Jean-Jacques Gauthier, édition Amphora, Mars 1994
  • Sécurité en eau vive, Jean Lamy, édition Ravel, 1994
  • La nage en eau vive, Claude Puch, Ulisse éditions, 1997

Note :
(1) Terme recommandé par la Commission Générale de Terminologie et de Néologie, et publié au Journal Officiel le 26 novembre 2008.

 

   
     
www.nage-en-eau-vive.fr